mardi 28 décembre 2010

Généralités sur le Cambodge





- Environ 14 millions d'habitants dont 90 % de Khmers (très grande homogénéité). Le reste se compose de vietnamiens, chinois et Cham musulmans,

- La religion officielle est le bouddhisme. Mais on trouve des animistes (génies et esprits bons ou mauvais), des hindouistes et d'autres religions minoritaires,

- beaucoup de superstition chez les Cambodgiens,




- population jeune (30 % de moins de 14 ans),
- la langue officielle est le khmer qui est grammaticalement simple,

- le nom du pays vient de Kambou-dja qui signifie "le royaume des fils de Kambou". D'après un conte, au 2ème siècle, Kambou est un prince brahmane venu d'Inde qui double les côtes du Cambodge,

- après des invasions par les Thaïs et les Vietnamiens, le Cambodge regagne quelques terres grâce à la France sous le protectorat, et il reprend petit à petit sa forme actuelle,






Environs de Banteay Srey
- il s'agit d'une nation meurtrie par des décennies de régime des khmers rouges (plus de 2 millions de morts pendant la dictature de 1975 à 1979). Même si la situation va mieux depuis 1998, la guerre continue à faire des victimes par l'intermédiaire des 4 à 6 millions de mines disséminées dans les campagnes.
Mais il ne faut pas oublier non plus la sombre période qui précéda. Les Américains lâchèrent plus de bombes sur le pays durant les bombardements de la guerre secrète de 1969-1973 que toutes celles envoyées durant la Seconde Guerre mondiale.






- 1975 : l'année zéro. Le 17 avril de cette année-là, les Khmers Rouges sont maîtres de la capitale, faut de combattants. Soulagés par la fin des hostilités, les habitants accueillent les "révolutionnaires" dans la liesse. Les combattants prennent possession des points stratégiques de la ville. Sous prétexte de bombardements américains imminents, en l'espace de 48 heures, les "libérateurs" procèdent à l'évacuation totale de Phnom Penh ! Habitants et réfugiés, soit environ 2,5 millions de personnes, sont déportés de force vers les campagnes du nord et de l'ouest du pays. Personne n'est épargné, même les malades des hôpitaux dans leur fauteuil roulant se sont retrouvés sur la route. Cet exode coûta la vie à des dizaines de milliers de déportés (plus de 400 000), notamment des vieillards et des enfants en bas âge.




En quelques jours, cette capitale, considérée comme la plus belle d'Asie du Sud-Est, n'est plus qu'une ville fantôme, livrée aux rats et à quelques "révolutionnaires" qui saccagent tous les symboles de la bourgeoisie : dynamitage de la Banque d'Etat, incendie d'églises, pillage des boutiques. C'est "l'année zéro", renaissance proclamée par les Khmers Rouges !





- le Cambodge a vécu l'enfer et en est revenu. Mais depuis quelques années, des jours meilleurs s'annoncent pour ce petit pays à l'histoire riche et fascinante. En effet le paradoxe de ce pays, c'est d'être connu grâce à ce qu'il a de plus grandiose, ses temples d'Angkor, et aussi à cause du pire de son passé avec le génocide et la terreur perpétrés par les Khmers Rouges qui sont responsables de plus de 2 millions de meurtres, surtout des élites.

- les mines antipersonnel sont le legs de ce triste passé, c'est encore aujourd'hui un gros problème près de 15 après la guérilla khmère rouge. Il y en aurait encore 10 à 12 millions, ce qui fait du Cambodge le pays le plus miné du monde ! Les régions les plus touchées sont le nord et l'ouest du pays où sévirent les Khmers Rouges.



Les enfants sont les principales victimes de ces atroces choses, conçues uniquement pour mutiler. 70 % des victimes sont amputées d'une jambes, voire des deux ! Les mines auraient fait plus de 40 000 mutilés depuis le début.
Le Cambodge détient le pourcentage de handicapés le plus impressionnant. On en a vu plusieurs dans les rues à Siem Reap. Beaucoup de victimes deviennent aveugles car les débris peuvent toucher le visage.
Du coup, il ne faut jamais sortir des sentiers battus. Angkor et la capitale sont des zones aujourd’hui très sûres.


Banteay Srey







Angkor Wat




Les bassins d'Angkor Vat


Une amie de l'hôtel ! ;-)

- Peuple attachant,
- Pays longtemps fermé à cause des guerres, mais les nouvelles générations qui n'ont pas connu les horreurs de la guerre ont plein d'espoir,

- Cependant, la corruption, le pouvoir autoritaire et l'absence de liberté d'expression sont toujours de rigueur,






La belle Citadelle des femmes





Environs de Banteay Srey

- même si le relief du pays peut paraître plat autour d'Angkor et de la capitale, il existe des zones montagneuses,

- c'est un pays tropical avec deux saisons marquées comme au Laos voisin.









Environs de Banteay Srey
- le tourisme est pour le moment la principale industrie nationale. Plus d'un million de visiteurs se rendent au site d'Angkor. Le coût de la vie y est très bon marché pour un occidental.
Mais, il y un revers à la médaille, ce tourisme impressionnant entraîne un afflux de Cambodgiens attirés par ce potentiel de gagner des sous, une pollution du site et du lac Tonlé Sap tout proche, une augmentation du nombre d'hôtels. Le sol sous Siem Reap s'enfonce et des temples vont être sérieusement dégradés si des mesures draconiennes contre ce tourisme de masse ne sont pas prises,


Angkor Wat
- le Cambodge fut le premier pays d'Asie du Sud-Est à créer un parc national en 1925 pour protéger l'intégralité de la cité d'Angkor. Mais le trafic d’œuvres d'art volés continue de sévir.
Aucun pays n'a autant de temples que le Cambodge, où les dieux-rois du passé laissèrent un riche héritage architectural. L'épicentre, Angkor, est en passe de devenir la principale halte culturelle d'Asie. Pourtant, au-delà de cette impressionnante capitale, des centaines de temples gisent endormis dans les jungles.



Mais attention, aux côtés de monstres touristiques tels que la Thaïlande, le Cambodge doit s'ouvrir au tourisme, mais aussi savoir s'en préserver.


Porte Sud d'Angkor Thom


- si la faune sauvage n'a pas trop souffert durant les terribles décennies passées, la déforestation et le braconnage sont de nos jours en continuelle progression. Les forêts cambodgiennes abritent tigres, léopards, ours et éléphants sauvages. Les zones humides sont l'habitat de nombreuses espèces d'oiseaux aquatiques.

- dans un pays ruiné comme le Cambodge, la situation sanitaire reste évidemment déplorable.

- vieille tradition asiatique, le marchandage est de rigueur dans les échoppes et sur les marchés. Le pourboire dans les restaurants n'est pas répandu








- la conduite des cambodgiens est chaotique, la notion de code de la route est peu connue.

- un super souvenir de notre guide cambodgien Kareem pour ces quelques jours, très cultivé et qu'on a senti passionné par son métier. Celui qu'on a préféré de tous les guides de notre voyage Vietnam / Laos / Cambodge.

- comme de partout en Asie, rester calme, ne jamais s'énerver, ne pas élever la voix, ni se faire menaçant. Ceci ferait perdre la face à son interlocuteur, et en cambodgien, "faire perdre la face", c'est l'équivalent de tuer !

- pour se saluer, on ne serre pas la main, on se fait encore moins la bise !


- on ne montre pas du doigt et on ne met pas la main sur la tête des enfants.






























Gastronomie khmer

A la croisée des cuisines thaïlandaise et vietnamienne, la base est le riz. Rien d'étonnant ! Les légumes sont très présents.

On retrouve :
- Les poissons d'eau douce et les anguilles issu de l'immense lac Tonlé Sap,

- Le plat national, l'amoc : poisson assaisonné de noix de coco, de citronnelle et de pimen, cuit dans une feuille de bananier.




- La bière national est l'Angkor tout un symbole !

- Côté boisson, les Khmers consomment du vin de palme et de l'alcool de riz. Quant à nous, on ne se prive le thé (que l'on préfère au café...) on est en Asie tout de même !




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