lundi 27 décembre 2010

Angkor Thom



Angkor Thom se composent de deux grands ensembles : le Bayon et le Baphuon. Mais on y trouve également l'Enceinte royale, le Phimeanakas et la Terrasse aux Éléphants.


Angkor Thom signifie "grande ville royale". En effet, elle fut construite par le plus grand souverain d'Angkor, Jayavarman VII. L'ensemble du site a une superficie de 10 km2 !

Son nom sanskrit était Mahānagara. Elle est le témoin de la grandeur de l'empire.








On approche le sanctuaire par la porte sud, la plus touristique

Edifié autour du Bayon, Angkor Thom est entouré d'un jayagiri (rempart carré) de 8 m de haut et 12 km de long, ainsi que de larges douves qui étaient autrefois peuplées de crocodiles.

Comme pour Angkor Vat, il s'agit là encore d'une représentation monumentale du Mont Meru entouré par les océans.








Cinq portes monumentales percent les remparts. Elles sont hautes de 20 m et décorées de trompes d'éléphant en pierre. Elles sont aussi ornées de quatre gigantesques visages du bodhisattva Avalokitestivara (b.A.) tournées chacune vers un point cardinal différent.


Ces quatre portes sont reliées par deux voies perpendiculaires qui se rejoignent au centre de l'enceinte où se situe le Bayon. Une cinquième porte, la porte de la Victoire, se situe un peu au nord de la porte du mur Est (la porte de la Mort).





visage représentant Avalokiteśvara


Devant chaque porte se trouvent des statues de 54 dieux (à gauche de la chaussée) et 54 démons (à droite) qui rappellent la scène du barattage de la mer de lait.

C'est donc par cette porte qu'on entre dans la citadelle sacrée d'Angkor Thom.
Elle a été entièrement restaurée. Certains visages ne sont donc pas d'origine.











Avant de passer la porte, on traverse comme prévu un pont qui est gardée de chaque côté par 54 géants, des yaksa qui tiennent le serpent fabuleux, le nâga montant la garde devant les quatre grands rois.
On se rend bien compte ici que le site est entouré de douves et comporte tout un tas de bassins artificiels.





























Scènes de la vie de l'époque
















Angkor Thom est un des lieux sacrées les plus mystérieux du monde. Cet étrange atmosphère est renforcée par le sourire énigmatique des 216 visages gigantesques du Bayon.

Ces centaines de faces monumentales sont celles du b.A., appelé aussi Lokesvara. Celui-ci est le symbole de Jayavarman VII, roi légendaire du Cambodge, d'un égo incomparable. C'est vrai qu'il a fait dans la démesure !



notre guide nous y emmène en début d'après-midi car l'affluence touristique est à son maximum en matinée.









Superposition d’intrigant visages souriants


Le Bayon occupe le centre exact de la forteresse d'Angkor Thom, mais la fonction et le symbolisme du temple restant un mystère, à l'image des visages qui l'ornent. Une des explications serait que ceux-ci étaient là pour veiller sur les habitants du royaume jusque dans les provinces les plus lointaines.


















De loin, on dirait un temple en ruines, un ensemble difforme sans harmonie architecturale. mais dès qu'on approche et qu'on arpente le monument, on se sent comme envoûté par les lieux. Avec un regard insistant, on distingue un, puis deux, puis trois visages, et ainsi de suite...
C’est quand on regarde attentivement en se concentrant que certains visages se discernent, puis d'autres disparaissent...









Comme à Angkor Vat, les apsaras occupent une place importante dans les fresques



















Temples dans la forêt exhubérante



Les couloirs voûtés, les escaliers escarpés, mais surtout les tours de hauteur différente contribuent à cette impression d'anarchie architecturale.
On ne se lasse pas de déambuler parmi les 54 tours gothiques, ornées des célèbres visages au sourire énigmatique. Ceux-ci ont une évidente ressemblance avec celui du roi. Ils sont le symbole de puissance, d'autorité, mais aussi de bienveillance.
Quelque soit le lieu où l'on se tient dans le temple, au-moins un de ces visages nous épie avec ses yeux en amande.





C'est un véritable paradis pour la photographie où il est possible de faire une infinité de compositions différentes avec toutes ces colonnes ornées de visages et aussi ces bas-reliefs sur lesquels on recense plus de 11 000 personnages.












Le Bayon est le temple le plus étrange et un site unique sur tout le périmètre des temples d'Angkor


















Les visages sculptés sur les tours sont celui du père du souverain Jayavarman VII sous son aspect divin





Les constructions de Jayavarman VII sont représentatives par leur décoration du syncrétisme réussi par les Khmers entre le bouddhisme Mahāyāna et les cultes hindouistes de Śiva et de Viṣṇu.

















On se dirige maintenant vers un autre temple d'Angkor Thom : le Baphuon.





Il s'agit là aussi d'une représentation pyramidale du Mont Meru.

Il est considéré comme l'un des plus beaux temples d'Angkor, sûrement grâce à cette harmonie qui  se dégage de son architecture.








Sa construction fut achevée au 11ème siècle.

Le site était en restauration avant la guerre civile dans les années 1970, grâce à la méthode de démantèlement morceau par morceau. Mais les travaux papiers furent détruits par les Khmers rouges, ce qui compliqua considérablement la reprise de la rénovation qui débuta à partir de 1995.




On passe ensuite à côté de deux lieu du site qui avait auparavant une grande importante dans ce sanctuaire d'Angkor Thom :

- l'Enceinte royale qui abritait jadis le palais du roi dont il ne subsiste rien aujourd'hui,

- le Phimeanakas qui était surmonté d'une flèche dorée. Mais il a été sévèrement endommagé au cours des siècles. Son nom veut dire "palais céleste"




Nous voilà dorénavant sur la Terrasse aux Éléphants où beaucoup de touristes s'arrêtent pour faire une pause.


Terrasse aux Eléphants

Longue de 350 m, cette tribune géante servait aux cérémonies publiques et aussi pour les audiences en plein air. Sur la place centrale paradaient infanterie, cavalerie, attelage et éléphants.

La partie centrale du mur de soutènement est ornée de garuda et de lions grandeur nature.
A chaque extrémité est représentée la parade des éléphants.








Dans sa partie nord, l'esplanade prend le nom de Terrasse du roi lépreux.

Au sommet trône une statue nue et asexuée qui reste une énigme pour les archéologues.
Ce nom vient du fait que d'après la légende, deux rois d'Angkor auraient souffert de la lèpre (représentée par la statue). Une autre hypothèse plus viable stipule que la statue symbolise Yama, dieu de la mort et que la terrasse abritait le crématorium royal.

Sur le mur de soutènement sont dessinés des apsaras assises, des rois portant un diadème pointu et des princesses.



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