Notre guide nous fait éviter la foule en commençant par Angkor Vat à l'ouverture et en arrivant par un des côtés. Ce temple est très prisé des visiteurs au coucher du soleil.
Depuis quelques années, les temples (du moins les principaux) ne sont des lieux propices à la méditation. L'invasion touristique gâche un peu l'atmosphère si particulière du site. C'est pour cela qu'il faut s'organiser un petit itinéraire "à contre-courant".
La Porte de l'éléphant par laquelle on aborde le temple, n'a pas d'escalier car elle était utilisée par le roi et ceux qui devaient voyager à dos d'éléphant.
Le lieu est dédié à la divinité Shiva, symbole fondamental de la culture hindouiste. |
Il s'agit du plus grand édifice religieux de la planète, mais aussi le mieux conservé et surtout le plus spectaculaire des temples d'Angkor.
Il témoigne de la superbe alliance de la spiritualité et de la symétrie qui traduit la grande dévotion de l'Homme.
Il fut construit comme temple funéraire de Suryavarman II dans la première moitié du 12ème siècle, en l'honneur de Vishnou, divinité hindoue à laquelle ce roi s'identifiait.
Son orientation vers l'ouest est exceptionnelle. Ce point cardinal symbolise la mort et aussi le dieu Vishnou. En effet, à l'origine, ce monument devait être un tombeau.
Les proportions géométriques sont impressionnantes. Protégé par une large douve de 190 mètres et des murs d’enceinte sur presque 1 km de longueur, ce temple-montagne est couronné par 5 tours en forme de tiare. La tour centrale fait 65 m de haut.
L'ensemble forme approximativement un carré de 1,5 km de côté !
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg0N0U27JlwJyZH2fi19tYch6esIrt5WIZmWDAtOZSogP5W9uUelbaew7-cSNsKJYkluhOH17PAvv9ulerKVoELc4QyQCKjgmv1xnyb4DNsvlct9ln6UEbYXy4S4X8D_wNMi7kApDkGsKI_/s1600/Angkor+Wat+(41).JPG)
Tout comme beaucoup d'autres temples-montagnes, Angkor Vat constitue une réplique de l'univers en miniature. La tour centrale symbolise le Mont Meru, entouré d'autres pics plus petits (les autres tours). Les cours intérieures représentent les continents et les douves, les océans.
Le nâga à sept têtes représente l'arc-en-ciel, symbole du pont entre l'homme et la demeure des dieux.
Le mur extérieur est percé d'une porte de chaque côté. A l'ouest la porte principale est richement ornée. Dans la tour de la porte, à gauche en sortant, une statue de Vishnou de plus de 3 m de haut qui a été sculptée dans un seul bloc de grès. Les huit bras de la divinité tiennent une masse, une lance, un disque, une conque et d'autres objets. Des fidèles peuvent faire des offrandes pour remercier la déité.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJahfCK5bb4-H5l_syJ-sdD_npz8NNRaiwV8_hZIb6Tq8zrk110wF0_kUDaRkGbw3DYJ7mIlAF1_p8v2xv3SGXyoCasek5D5OduOOj1Hd7LVwvVuGOZoNPSNdEoQYyOwDXLjTKqmo7I7yv/s1600/Angkor+Wat+(33).JPG)
Une allée longue de presque 500 m est bordée d'une balustrade en forme de nâga. Elle mène au temple central après avoir passé deux bibliothèques et deux bassins d'eau.
Le temple central est composé de trois terrasses en latérite. Côté ouest, la galerie aux 1 000 bouddhas recelait avant la guerre, des centaines de statues de bouddhas qui ont été détruites ou pillées.
L'architecture nous paraît harmonieuse avec cette tour centrale surgissant entre les dômes pointus des tours d'angle du temple.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3yjwe8PK4roSzm1YhHBarLX67HYQUTdlMkT4v0LsrYkBpOMy1cN88NIiJzCsu7eyyYzbuP5pIJA3Pxy8gm7UOxFCFmdk8mcPuAF3RuArX8TaQupRVPW2H0EdLXK54B86NqIi_WzauF4My/s1600/Angkor+Wat+(43).JPG)
Autrefois la tour centrale renfermait une statue en or de Vishnou chevauchant un garuda, créature mythique mi-homme mi-oiseau. Cette statue symbolise le dieu-roi Suryavarman II.
Les escaliers particulièrement raides menant au dernier étage sont désormais interdit d'accès. Mais il est toutefois possible de prendre un peu de hauteur pour se rendre compte de l'étendue du lieu.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjzCSGZ1-YxaqlwJBB53b0LQXfQt4pGl9tgvBhCLwmknunccjNGQPQgn8DmukjGjppbNjfm5P4BOWXOJv0b5-ic6GMiDsgehOTBi7ZmJsT0tu5dOsteFll0CeXUqtVz6dgfvoGuSa2eKLsS/s1600/Angkor+Wat+(16).JPG)
Ce temple est aussi célèbre pour ses milliers d'apsaras, ces figures féminines qui chantent et dansent.
On en dénombre plus de 3 000 sur les murs.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhbmgcXz8z8XZDsApBpIHU1iBPYFjFa5I1JCRh8PjgkHkYrDBSp0wCPbli3Qfze7sTmu-YVxuTk7lyVlzgA8XqJbNA5vAZwKemIHAKhyphenhyphencWlFpRtsnNeq55_CYd0P_N3LfBSaHQkHM5G2rbx/s1600/Angkor+Wat+(70).JPG)
Tout comme beaucoup d'autres temples-montagnes, Angkor Vat constitue une réplique de l'univers en miniature. La tour centrale symbolise le Mont Meru, entouré d'autres pics plus petits (les autres tours). Les cours intérieures représentent les continents et les douves, les océans.
Le nâga à sept têtes représente l'arc-en-ciel, symbole du pont entre l'homme et la demeure des dieux.
Le mur extérieur est percé d'une porte de chaque côté. A l'ouest la porte principale est richement ornée. Dans la tour de la porte, à gauche en sortant, une statue de Vishnou de plus de 3 m de haut qui a été sculptée dans un seul bloc de grès. Les huit bras de la divinité tiennent une masse, une lance, un disque, une conque et d'autres objets. Des fidèles peuvent faire des offrandes pour remercier la déité.
Une allée longue de presque 500 m est bordée d'une balustrade en forme de nâga. Elle mène au temple central après avoir passé deux bibliothèques et deux bassins d'eau.
Le temple central est composé de trois terrasses en latérite. Côté ouest, la galerie aux 1 000 bouddhas recelait avant la guerre, des centaines de statues de bouddhas qui ont été détruites ou pillées.
L'architecture nous paraît harmonieuse avec cette tour centrale surgissant entre les dômes pointus des tours d'angle du temple.
Autrefois la tour centrale renfermait une statue en or de Vishnou chevauchant un garuda, créature mythique mi-homme mi-oiseau. Cette statue symbolise le dieu-roi Suryavarman II.
Les escaliers particulièrement raides menant au dernier étage sont désormais interdit d'accès. Mais il est toutefois possible de prendre un peu de hauteur pour se rendre compte de l'étendue du lieu.
Ce temple est aussi célèbre pour ses milliers d'apsaras, ces figures féminines qui chantent et dansent.
On en dénombre plus de 3 000 sur les murs.
Des apsaras des temps modernes en chair et en os pour divertir les touristes. |
On parcourt des galeries de plusieurs centaines de mètres tapissées de sculptures de
divinités, les apsaras, sorte de demi-déesses dansantes. Chacune d’elles a une
expression du visage différente. Chaque corps, sourire ou bien regard diffère
rendant la contemplation des lieux tout sauf monotone. Même la coiffure de chacune était choisie parmi plus de 30 modèles différents.
Les bas-reliefs des galeries extérieures couvrent plus de 2000 m2
de surface et s'étirent sur une longueur de 800 m formant un rectangle autour du temple central.
3 m de hauteur
Beaucoup d'apsaras ont été détériorées lors des rénovations à l'aide de produits chimiques par les Indiens dans les années 1980. Mais elles sont aujourd'hui restaurées par une association allemande beaucoup plus sérieuse.
On est tout de suite frappé par la grandeur du monument, par la richesse des ornementations des bas-reliefs et la finesse du dessin (les déesses et autres dieux avec leurs yeux en amande).
Les expressions artistiques privilégiées par le peuple khmer ont
toujours été la sculpture et la danse. La communion parfaite de ces deux
arts est incarnée par les célèbres apsaras. Après la chute de l'Empire khmer, les pratiques artistiques cambodgiennes ne se sont pas éteintes mais elles sont devenues plus discrètes. Le régime khmer rouge leur a été fatal : assimilés à la culture bourgeoise et à la religion, chanteurs, sculpteurs, musiciens des temples et architectes ont disparu à 90% des camps de travail. Les plus chanceux ont choisi l'exil.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjeYMfiyYrr4G91KUebSEakCf60MzbosL4ea3iNF53LLi6EEuvY1xkwiVVB08Cc4iljQKbIAt74RypmQ7KdrUa6Faws7ZAVmSrea_Woz7PTXe-PA1ONyDXZr-7BTwxxaCDvCYAHGHLxWHsC/s1600/Angkor+Wat+(59).JPG)
En partant de l'ouest, on suit une épopée dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, une pratique utilisée dans les anciens rites funéraires hindous.
La majorité de ces bas-reliefs datent du 12ème siècle et quelques uns ont été ajoutés au 16ème.
apsaras ou nymphes célèstes |
Beaucoup d'apsaras ont été détériorées lors des rénovations à l'aide de produits chimiques par les Indiens dans les années 1980. Mais elles sont aujourd'hui restaurées par une association allemande beaucoup plus sérieuse.
On est tout de suite frappé par la grandeur du monument, par la richesse des ornementations des bas-reliefs et la finesse du dessin (les déesses et autres dieux avec leurs yeux en amande).
En partant de l'ouest, on suit une épopée dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, une pratique utilisée dans les anciens rites funéraires hindous.
La majorité de ces bas-reliefs datent du 12ème siècle et quelques uns ont été ajoutés au 16ème.
les scènes du Mahâbhârata et l’histoire angkorienne forment une immense
fresque
Au fil des siècles, certaines parties des bas-reliefs se sont noircies au contact des milliers de mains qui les ont touchées.
Les scènes représentées sur les bas reliefs se composent de 8 parties. Chacune d'elles s'étire donc sur 200 m de longueur) et chaque face du carré du temple rassemblent ainsi 2 parties :
1) Barattage de la mer de lait
Nous arrivons côté ouest devant cette scène la. C'est le plus célèbre bas-reliefs d'Angkor Vat.
C'est la seule partie ayant les photos correspondantes, on ne se souvient plus l'ordre dans lequel on a avancé dans les allées du temple après la scène du barratage de la mer de lait.
88 asura (démons) sur la gauche et 92 deva (dieux) sur la droite. Ces derniers sont coiffés d'un cimier.
Ces personnages fouettent les eaux de mer dans le but d'en extraire un élixir d'immortalité, convoité par dieux et démons.
Barattage de la mer de lait : scène la plus célèbre |
Les démons tiennent la tête du serpent et les dieux sa queue. Au milieu de la mer, le serpent est enroulé autour du mont Mandala. Ses mouvements font tourner la montagne. La carapace de Vishnou, incarné en tortue géante, sert de base à cette montagne.
On aperçoit une représentation de Brahma, Shiva, Hanuman (le dieu-singe) et Lakshmi (déesse de la beauté).
Les dieux remportent la victoire car ils sont soutenus par les apsaras trop nombreuses pour être enlevées.
N'ayant pas le souvenir de l'ordre dans lequel nous avons parcouru les galeries, les photos ci-dessous ne correspondent malheureusement pas aux scènes qui sont décrites ci-après.
2 ) Vishnou conquiert les démons
Vishnou sur un garuda combat une multitude de démons et les tue tous. Les sculpteurs du 16ème siècle étaient plus raffinés que ceux du 12ème.
3) Krishna et le roi démon
Incarnation de Vishnou qui chevauche un garuda et affronte une cité fortifiée en flammes qui est la résidence du roi-démon Bana. Le garuda éteint l'incendie et Bana est capturé. Krishna s'agenouille devant Shiva et lui demande de laisser Bana sauf.
4) Bataille entre dieux et démons
Les dieux ici représentés sont les 21 divinités brahmane. Vishnou avec ses 4 bras est assis sur un garuda et Shiva chevauche une oie sacrée.
5) Bataille de Lanka
C'est une des scènes du Râmâyânâ. Rama, sur les épaules d'Hanuman, avec son armée de singes, se bat contre Ravana, démon à 10 têtes qui a enlevé son épouse Sita. Ravana conduit un chariot tiré par des monstres et commande une armée de géants.
Représentation de garudas |
6) Bataille de Kurukshetva
C'est une scène de bataille extraite du Mahâbârata. Affrontement entre Kaurava (venus du Nord) et des Pandavas du Sud. On y voit des officiers à dos d'éléphant et un chef mort sur un amas de flèches entouré de ses parents et d'hommes d'armes en pleurs.
Le Garuda est un homme-oiseau fabuleux de la mythologie hindouiste et bouddhiste. Il est le conducteur du char du dieu Sûrya. C'est le vâhana, ou monture, du dieu Vishnu.
Roi des oiseaux, Garuda peut aussi être vu comme un aigle géant mythique, ennemi aérien naturel des nâgas, serpents des eaux et de la terre2. Mais Nâga et Garuda ne sont en fait que deux incarnations de Vishnu, les deux aspects de la substance divine, en qui ils se réconcilient.
7) Armée de Suryavarman II
Progression et triomphe des armées de Suryavarman II sur un éléphant avec la tiare royale et une hache d'armes. Il est protégé par 15 ombrelles et éventé par des serviteurs. Les soldats khmers ont un plastron carré et sont armés de lances. Quant aux Siams, ils sont reconnaissables grâce à leur coiffe et leur jupe typique et sont armés de tridents.
L'art universel de la torture |
Punitions et récompenses distribués dans les 32 enfers et 37 paradis. Hommes et femmes élégamment vêtus s'avancent vers Yama aux 18 bras. Celui-ci est le juge des morts et est représenté assis sur un taureau.
Des démons traînent des méchants sur le chemin de l'enfer.
Sur la partie basse, on voit des condamnés se faire torturer.
Les orifices percées dans les pavés contenaient des chevilles en bois, utilisées pour soulever et placer les pierres lors de la construction, puis sciées à la fin des travaux.
Les blocs de grès proviennent des carrières à 50 km de là et étaient acheminés par bateaux sur la rivière Siem Reap.
L'opération a demandé la participation à des milliers d'ouvriers !
Le site d'Angkor Vat n'a jamais été laissé à l'abandon, mais des rectangles vides correspondent à des fragments de scènes retirés en raison des pouvoirs magiques qui leur étaient conférés. De plus des scènes ont été endommagées par des tirs d'artillerie en 1971.
On sort du temple "à contre-courant" du flot de visiteurs. On se trouve côté ouest, là où une chaussée en grès enjambe le fossé.
Il est impossible de rester insensible à la beauté des lieux, on y serait bien resté quelques heures de plus. Mais d'autres merveilles nous attendent !
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